- Rise up : affiche du spectacle
Élaboré à partir de contes issus du folklore traditionnel africano-américain et antillais, accompagnés et mis en musique par la contrebassiste Hélène Labarrière, Rise up est antant un hommage aux anciens esclaves, qui ont trouvé dans la musique et l’humour la force de résister à leurs oppresseurs, qu’un vibrant soutien aux marches pour la justice et l’égalité, de Martin Luther King à Black Lives Matter. Les contes sont d’ailleurs entrecoupés de photographies en noir et blanc de manifestations et de portraits de quelques une des grandes figures emblématiques de ces mouvements.
- Rise up à L’Astrolable 19 mars 2021(2)
Praline Gay-Para nous transporte ainsi des rives du Mississipi à la cale d’un navire négrier, du Bayou à Harlem, des plantations de coton à La Nouvelle Orléans aux côtés de Ruby Bridges, la première enfant noire admise une école de blancs en 1963. Les extraits originaux en anglais s’insèrent dans les récits et dialogues en français, renforçant encore cette impression de voyage. Jouant sur les registres comme Hélène Labarrière de son archet, sa voix nous émeut, nous étreint et nous fait rire.
La conteuse et la jazzwoman racontent ensemble ces histoires, tantôt mêlant leurs timbres, tantôt se passant la parole. Car la contrebasse est ici une actrice à part entière et non un accompagnement. D’un pizzicato elle suggère les pattes d’un chat qui s’éloigne, d’un mouvement d’archet un sanglot sur le pont d’un navire. Élèves et professeurs étaient captivés.
Les deux artistes ont ensuite pris le temps de répondre aux questions des élèves, tant sur leur parcours que sur le spectacle lui-même.
- Rise up à L’Astrolable 19 mars 2021
On a ainsi appris que toutes deux s’étaient rencontré en 2017, ce qui semble récent tant leur complicité paraît grande, mais que Praline Gay-Para portait ce spectacle en elle depuis de nombreuses années, ce qui leur a permis de le monter en trois mois. Les élèves, peu familiers du jazz, ont été également étonnés d’entendre que, sur une trame identique, la musique variait d’une représentation à une autre.