Tout d’abord prévue à L’Astrolabe, c’est finalement au foyer du collège qu’a eu lieu l’intervention de la Sabrina Chézeau, accompagnée par Monsieur Julien Saout, chargé de la programmation culturelle à la mairie du Relecq-Kerhuon. C’est en effet à l’initiative de la municipalité que les élèves ont pu bénéficier de cette prestation, organisée dans le cadre du festival Grande Marée.

Savoir s’écouter les uns et les autres était aussi au coeur de l’intervention

Après s’être présentée et avoir effectué quelques entrainements théâtraux avec les élèves, qu’elle a très vite mis à l’aise, la conteuse a invité les enfants à exprimer leurs émotions en usant de leur voix et de leur corps pour transmettre leur ressenti. À l’aide d’un jeu de cartes, ils ont pu identifier leurs besoins et leurs sentiments avant de les énoncer dans une prise de parole libératoire, où chacun devait écouter l’autre.

Comment faire résonner son corps pour exprimer son refus

Le spectacle qu’elle présentait le soir même à l’Astrolabe ayant pour thème les violences éducatives quotidiennes, à travers l’histoire de Victor, un adolescent dont le parcours scolaire ne satisfait pas les ambitions de son père, Sabrina Chézeau a également organisé un débat mouvant pour amener les élèves à s’exprimer sur la manière dont ils percevaient certaines brimades prises parfois à la légère, telles qu’être traité de nul. Beaucoup ont pris spontanément la parole pour exprimer la souffrance ressentie face à ce terme dévalorisant et le manque de confiance en soi que cela engendrait.

Débat mouvant autour de la question « Est-ce qu’être traité de nul est une violence ? »

Si l’annonce du spectacle, auquel les élèves étaient invités à assister gratuitement, n’avait pas suscité un engouement de prime abord, nombreux étaient les élèves, suite à cette séance, à se renseigner sur les horaires et à manifester leur souhait de se rendre le soir même à l’Astrolabe. Un message a été envoyé à leurs parents sur Pronote, leur permettant de bénéficier du tarif réduit.